It’s taboo.

En ce moment, c’est un jour une idée d’article. Et puis je dors, et j’oublie mes supers arguments. C’est quand même con que je note pas tout ce qui me passe par la tête quand je vais me coucher. Y a de la matière, c’est fou !

J’ai envie de vous parler des tabous. Et plus particulièrement les tabous en rapport avec les femmes et leurs corps, leur santé etc …

D’abord, première question : pourquoi les règles sont aussi tabou ? Pourquoi on sous entend aux jeunes filles qu’il faut être discrète et compagnie en ce qui concerne leurs règles ? J’ai eu mes règles en sixième, il y avait tout un tas de trucs à pas dire. T’as eu tes règles c’est cool, tu les as toujours pas, c’est trop la honte alors tu fais croire que oui. T’as mal au ventre, tu chuchotes vraiment super discrètement au prof que ‘c’est pas les bons jours pour courir m’sieur’. Il comprend (vaguement) et te dispense de faire tes 50 tours de stade. Tu as une fuite, tu es pétrie de honte, tu te balades toute la journée avec un manteau autour de la taille, t’as froid mais tu t’évites les moqueries. Tu as tes règles, t’as pas pensé à apporter une serviette, tu cherches la personne dont tu es suffisamment proche pour lui demander de te dépanner. C’est sans fin. Je crois que j’ai arrêté d’avoir honte il y a 5 ou 6 ans. Donc si je calcule, ça fait 16 ans de honte, pour rien. Parce que, on en parle pas.

Les règles c’est la vie, c’est le signe que tout fonctionne. On n’est pas toutes égales malheureusement mais aucune femme ne devrait avoir à se planquer à cause de ça. Le médecin qui te sort ‘le stérilet hormonal c’est génial, vous n’avez plus de règles’, je trouve ça incroyablement con. J’ai enlevé le moteur de ta bagnole, ça faisait trop de bruit. Ahah, j’exagère oui. Mais c’est parce que je comprends pas.

La question aussi ‘tu utilises quoi comme moyen de contraception, si c’est pas trop indiscret ?‘. Pourquoi ça le serait ? Ah oui, parce que le sexe aussi c’est tabou. Avoir une sexualité épanouie c’est tabou. N’en avoir aucune aussi d’ailleurs. Ce que je me demande c’est POURQUOI ? C’est quand même un truc super la sexualité, donc je vois pas le souci avec.

En découle mon deuxième constat, triste et révoltant : beaucoup de femmes qui ont choisi la pilule sont anesthésiées. Elles n’ont plus de libido, des mycoses à répétition, elles prennent du poids, parfois même développent des kystes ou autre. Leurs conjoints le déplorent mais ignorent souvent que ça vient de là. Et le couple meurt à petit feu. Parce que dans la majorité des couples, le sexe c’est important. Oui. Et quand le sexe va, tout va (le plus souvent).

Je prenais la pilule jusqu’à 25 ans je dirais, une bonne grosse dizaine d’années à me faire du mal. Première fois que je l’ai prise, j’avais 16 ans. J’ai pris dix kilos, 4 bonnets de soutifs et j’ai découvert les mycoses. La douleur, la sécheresse. Mais je savais évidemment pas que ça venait de là. Alors l’avantage à 16 ans c’est que t’es chaud comme la braise donc la libido est encore au top malgré la camisole chimique. Sauf que, au bout d’un moment, tout redescends, et le moral de ton couple avec.

Un matin je l’ai pas prise, et j’ai tout jeté. Je l’ai dit à mon chéri. Il a dit OK. On a repris le préservatif et c’était réglé. Oui c’était pas le top, mais au moins j’ai redécouvert mon corps. Vivant. J’ai découvert que mon corps ressentait des trucs, avait des émotions.

J’ai identifié des années et des années plus tard le SPM, avant ça j’étais persuadée d’être dépressive chronique. Avant ça j’étais persuadée que ma collègue était la personne la plus insupportable du monde, mais seulement une semaine par mois.

Mais au moins, mon corps est libre. Si j’ai pris du poids, c’est uniquement à cause de mon alimentation médiocre. POINT.

Depuis Nina, je suis au stérilet cuivre. Alors oui, j’ai des règles de dingue, mais c’était déjà le cas avant. Oui je suis anémiée, oui je suis fatiguée, mais c’est presque naturel. C’est la solution qui me convient le mieux, je sacrifie une semaine de confort par mois. Mais au moins je sais que je n’aggrave pas mon cas, au niveau de la santé je veux dire.

De manière générale, et de plus en plus, je n’aime pas les médicaments. Ils soignent un point A et détraquent le point B. Je ne leur fais pas confiance. Donc j’en prends vraiment le moins possible.  Je laisse à mon corps la chance de se défendre par lui-même. Des fois il bugge mais le plus souvent, je peux compter sur lui.

Mon troisième tabou, que je trouve complètement absurde, c’est justement le syndrome pré-menstruel. Pour tout vous dire, je ne l’ai découvert qu’il y a peu et je trouve ça scandaleux qu’on ne m’en ait jamais parlé. Surtout ado. Où je faisais mensuellement des crises de déprime. Ma mère ne m’en a jamais jamais jamais parlé. Ni les médecins. Ni personne.

Je me suis renseignée depuis que je l’ai identifié. J’ai lu que ça équivalait à une crise de manque chez un toxicomane. Tu passes du rire aux larmes, de la joie à l’hystérie. Tu as envie de bouffer n’importe quoi, tout t’exaspère. Et un matin t’as tes règles, et pouf, tout est terminé. C’est quand même hallucinant que les médecins fassent semblant que ça n’existe pas !!! Ma gynéco m’avait prescrit de l’Euphytose … de l’EUPHYTOSE ! Prescris moi des Pringles ce sera plus efficace. Mon nouveau gynéco est un homme, autant te dire que pour lui c’est une invention féminine pure et simple.

J’ai une application dans mon portable qui me dit quand je vais avoir mes règles, le petit chat me rappelle 7 jours avant que je risque d’avoir envie de buter des chatons. Je l’aime ce petit chat (l’appli c’est ‘mon calendrier’, ça a sauvé mon couple, clairement).

Quand je suis comme ça, je préviens les personnes de mon foyer ‘attention les amis, c’est mes jours dragon, je me contiens MAIS je peux à tout moment vous hurler dessus si vous rangez pas CES PUTAINS DE PLAIDS’. Ce syndrome est fou. Mais pas dans le sens bien. Fou, comme nous les femmes en crise.

Mais il existe, il faut que les médecins arrêtent de le nier.

Et enfin, dernier tabou qui me choque parce que c’est super grave : la dépression post partum. J’en ai beaucoup parlé ici mais bon dieu, arrêtons de nier qu’il est possible de ne pas aimer son bébé au premier regard. Arrêtons de faire croire qu’on est dans un état d’extase automatique dès qu’on est mère (ou pire, enceinte). C’est FAUX. Et les mamans qui ont besoin de temps pour aimer ne sont pas des mauvaises mamans. Et elles ne sont pas dangereuses pour leur enfant même si elles lui font peu de câlins. Et merde.

PARLONS !!! Parlons-nous, parlons à nos ados, parlons à nos amies, P A R L O N S !!!

Et nous pourrons toutes ensemble larguer cette culpabilité qui nous suit quotidiennement, nous les femmes.

Voilà.

C’est fouillis, c’est pas joli, mais c’est comme ça quand on prend pas la pilule ahah ! Aimez-vous.

Illustration d’Agathe Sorlet.

44 commentaires sur “It’s taboo.

  1. Grave d’accord avec tous ce que tu dis. Quand j’étais au collège, ça se disait pas qu’on était réglée, des fuites j’en ai eu etc. à la maison j’avais honte et ma mère qui était ménopausée n’a jamais trouvé utile de me mettre une poubelle dans les WC du coup je cachais mes serviettes usagées dans ma chambres…quand j’y repenses c’est affreux on à tellement honte de tout ça qu’on le cache mais pas forcément de la bonne manière pour moi.
    La pilule je supportait pas j’ai arrêté comme toi pour passer aux préservatifs et je passerais surement en temps voulu au stérilet cuivre car je ne veux pas de ces putains d’hormones qui me détraquent.
    Pour les syndromes c’est pareil, je suis dépressive et de très mauvaise humeur avant mes règles, j’ai l’impression que mon mec fait tout pour m’énerver mais oui ça doit être un truc de nana pour pouvoir être désagréable quelques jours par mois, on est née pour faire chier notre monde c’est bien connu!!!
    J’ai jamais compris pourquoi ça devait être sale, quand tu saigne du nez personne ne dit ohhh c’est dégueulasse mais quand ça sort des parties intimes il faut que ça devienne crade alors que le but de tout ça c’est quand même d’avoir des bébés non!!!

  2. depuis que j’ai accouché je suis passée aussi au sterilet en cuivre, plus envie de bouffer des hormones de mon plein gré.
    Pour les règles, j’ai décidé d’en parler plus ouvertement pour que les mentalités changent et qu’on ait plus à se « cacher » pour un truc qui est juste naturel. J’en parle d’ailleurs à ma fille de 4 ans qui me demande ce que j’ai quand j’ai mes règles, je lui explique qu’elle aura ça plus tard aussi et que c’est la nature. Ouvrons la parole et arrêtons la pilule et tout dispositif hormonal !!

    1. mais oui ! je rêve d’animer des conférences dans les collèges pour dédramatiser tout ça et surtout dire aux filles qui ont envie de se suicider une fois par mois, que c’est HORMONAL (le plus souvent)

  3. Depuis mon accouchement, j’ai aussi un stérilet au cuivre. Et pendant 3 ans, mes règles c’étaient des douleurs à pleurer et à me tordre, à me vider de mon sang comme si j’avais accouché la veille, et PENDANT 15 PUTAIN DE JOURS avec une trêve de 15 jours entre (quand même). Mais moi je savais pas que c’était pas le lot normal d’une femme après l’accouchement pour toute la vie. Un jour j’en ai parlé à mon gynéco, et il m’a fait faire un test. Enlever le stérilet 1 mois, voir comment ça se passe et on avise. Ce mois-là, j’avais l’impression d’être redevenue une ado, 5 jours de règles absolument ridicules à côté de d’habitude. Il m’a alors expliqué que c’était mon stérilet qui était trop gros. Oui oui. Pendant les règles y’avait une branche qui me rentrait dans la paroi: résultat ça provoquait des contractions de l’utérus. Il m’a parlé du même stérilet en version mini, tout en me précisant qu’il ne fallait pas que je cède à la pharma quand ils allaient me dire que c’était la même chose parce qu’ils en avaient pas. J’ai tenu tête, il m’a posé ce truc avec ses branches plus courtes. Et tout est redevenu vivable. 5 Jours de règles gérables, quasi plus de douleurs. Je le remercierai jamais assez d’avoir eu l’idée de ce machin.

    1. pareil, j’ai celui qui est plus petit maintenant, je trouve que c’est un peu mieux au niveau des douleurs en effet ! il faut pas se laisser faire tu as eu raison !!!

  4. Mais oui c’est tout à fait ça…
    La pilule j’ai arrêté comme toi du jour au lendemain. Ma gynéco du moment avait décidé de me donner des oestrogènes purs pour voir si ça diminuait mes migraines/mycoses et cie, je me suis dit qu’il était temps d’arrêter de m’empoisonner, je ne suis pas un cobaye.
    J’en suis au stérilet hormonal avec quelques effets secondaires, là encore quand je me plains on me dit que c’est un moindre mal… Et j’ai une jeune gynéco-femme!

  5. oh mais quel article!!!
    Je suis tellement d’accord pour les règles et la pillule!
    En fait c’est le jour où tu arretes la pilllule que tu te rends compte que c’est à cause de ça que ta libido n’était plus au rendez vous. Arreter la pillule a été une sorte de révolution sexuelle pour moi, c’est dingue qu’on ne puisse pas plus en parler librement!
    Avant d’étre enceinte j’etais aussi au sterilet cuivre et je trouve que c’est le meilleur compromis, et puis ça permet aussi de retrouver ses cycles à soi, sans être sous une emprise hormonale, je repéré son ovulation, les règles qui arrivent et donc tout simplement de se réapproprier son corps!!
    C’est peut etre un peu trop feministe comme position mais j’ai l’impression que le tabou pillule est entretenu par des hommes, des medecins, biologistes, pharmaciens, labo qui affirme qu c’est LA meilleure solution contraceptive, celle qui est accessoirement la plus rentable et qui a un sacré pouvoir sur le désir des femmes!!

    1. je sais pas si c’est féministe mais c’est la pure vérité !!! comme j’en parlais avec une de mes abonnées l’autre jour, on devrait établir la règle du ‘no uterus no opinion’. Les mecs ne connaissent pas le tiers de ce qu’on vit chaque jour, ils devraient même pas avoir le droit de donner leur avis ! (ou alors faire de le recherche sur une pilule qui leur fait la sensation ne serait-ce que d’un cycle menstruel, en test)

      1. « Pas d’utérus, pas d’avis », mon meilleur argument du moment.
        Le dernier en date. Un de mes plus proches amis qui me dit que, « quand même, j’aimerais bien que ma femme accouche sans péridurale ». NAN MAIS T’ES SERIEUX MEC?!!! Ta femme, elle choisira de faire ce qu’elle veut et surtout tu te garderas bien de donner ton avis parce que ce n’est pas toi qui va sortir un bon rôti de ton utérus. Pardon pour la violence, mais ça me rend clairement dingue ce genre de truc.
        Et je te rejoins sur tout ce que tu dis, sur tous ces tabous qui nous concernent nous les femmes et dont on a du mal à se débarrasser (tout à l’heure encore, j’entais gênée d’avoir juste un paquet de serviettes hygiéniques sur le tapis à la caisse du supermarché). A 35 ans, je trouve ça triste et je voudrais tellement ne pas transmettre ce genre de honte à ma fille.
        Bref, coeur sur toi de traiter ce genre de sujets, ça fait du bien aux femmes (et cette illu <3 <3)

        1. Bonjour Julie,
          tu sais, ma meilleure amie a accouché sans péridurale de sa fille, il y a 13 ans, parce que son mari voulait qu’elle accouche naturellement. Elle m’a dit qu’elle avait « chié des barres » (pardon pour le côté vulgaire), qu’elle était vraiment épuisée de douleur, et que du coup, quand on lui a déposé sa fille dans les bras, elle a juste détourné la tête parce que tout ce qu’elle voulait, c’était se reposer et dormir!
          Enfin voilà, ça l’a beaucoup marquée et elle se trouve conne aujourd’hui d’avoir « obéi » à son mari (ils sont divorcés depuis bien longtemps, tout était à l’avenant)
          Finalement, je crois que ce qui me choque le plus, c’est que mon amie est quelqu’un d' »éduqué », elle a fait des études, n’est pas stupide, enfin, je veux dire c’était pas une jeune ado influençable, et pourtant, on s’est toutes laissées abuser au moins une fois par un mec qui te dit ce que tu dois faire, là où, manifestement, tu es la seule à pouvoir décider de ton sort.

          Merci également Emilie car je me rends compte en lisant ton article que je n’ai pas tout dit à ma puce de 12 ans (déjà réglée). On a parlé des règles, oui, des serviettes ou des trucs comme ça, mais je ne crois pas lui avoir dit pour les changements hormonaux qui influencent l’humeur, le moral… Pas par tabou ( aucun tabou ici sur quoi que ce soit), mais juste, je n’y ai pas pensé. Et je vais le faire, c’est important.

          Bises les filles!

  6. Je suis bien d’accord avec toi sur les tabous, c’est complètement con. Mais j’ai jamais eu trop honte d’en parler…
    Je me rappelle de règles surprises en terminale, pas de protection, j’appelle ma copine qui mange chez elle, pas là, j’appelle son mec pour essayer de l’avoir… Au final elle était injoignable… Son mec me dit « bah dis moi je peux t’aider », pas trop partante pour parler des règles je lui dit que c’est truc de fille… Il me dit qu’il a une mère et qu’il va me ramener une protection… Ce qu’il fait en la brandissant devant tout le monde! Sur le coup j’étais mortifiée, mais en l’installant aux toilettes je me suis dit que c’était pas tant la honte que de 1 on est quasi que des filles dans la classe alors elles savent ce que c’est et puis que c’est naturel… Depuis je ne demande plus qu’on me dépanne à demi mot en chuchotant… Je m’affiche pas ni ne me cache, quand je parle avec d’autre de la cup, certaines prennent un air dégouté… c’est pas pire que d’insérer un tampon (mauvais pour ta santé qui plus est..)…
    Bref comme dirait l’autre « ce n’est pas sale, c’est naturel ».
    Et moi aussi je ne suis plus sou pilule pour toutes les raisons citées.

  7. super article! je suis d’accord sur tout!

    mais je n’arrive pas à me l’appliquer à moi même. Pour la pilule je parle: je le sais tout ça, ces fichus hormones à la con, la baisse de libido, je le sais, et j’aimerai tellement m’en défaire …

    mais j’ai une peur bleue d’arrêter la pilule, car finalement elle m’arrange bien quand même.
    Sans pilule j’ai des cycles complètement anarchiques: ovulation un mois sur 8,5, ovaires polykystiques, règles qui arrivent n’importe quand, qui durent le temps qu’elles veulent: un jour plus de règles pendant trois mois et le lendemain des règles qui durent un mois. La hantise de penser qu’elles vont débarquer à tout moment, et puis quand enfin c’est fini: la surprise de voir que ça recommence de plus belle 3 jours plus tard …

    alors pour l’instant je reste sous camisole chimique, j’ai une libido au plus bas, mais je suis pas prête à revivre tout ça … parce qu’apprécie de savoir quand je vais avoir mes règles, j’apprécie de savoir qu’elles vont durer 4 jours et basta, j’apprécie vraiment tout ça.

    ps: si quelqu’un à la solution miracle je suis preneuse!!!

    1. Mais est ce que tu es déjà restée longtemps sans rien prendre ? Je veux dire est ce que ton corps est en bordel ou est ce qu’il lui faut juste le temps de se réguler ? Je sais qu’au début moi mes cycles c’était vraiment anarchiques et puis peu à peu ça s’est régulé

      1. ben oui j’ai tenté!
        j’ai mis deux ans à tomber enceinte pour chacun de mes deux enfants: donc 4 ans au total sans moyens de contraception. Et bien sûr je ne compte pas l’adolescence avant pilule, non c’est acté mon corps est un vrai emmerdeur sur ce coup là!

  8. Yeah yeag yeah ! C’est con ce tabou des règles ! Moi qui est presque 50 ans, je te raconte pas la honte que j’avais lorsque j’avais mes règles en cours (ou en Cm2) et que bien sûr… j’avais oublié une serviette… Et à 22 ans quand tu prends un malaise au bureau… Va expliquer à ton chef pourquoi ta collègue t’as descendue à moitié dans les vapes à l’infirmière 20 étages plus bas… Quand à la pilule c’est compliqué en effet, ça peut aider à réguler le cycle, l’acné et puis sourtout à ne pas tomber enceinte ! Mais moi aussi j’ai tout arrêté, je fais gaffe pendant l’ovulation (enfin, moins maintenant pré-ménopause oblige !youpi !) et roule ma poule. Merci pour tes articles décompléxés ! J’adore !

  9. je suis tellement d’accord avec toi ..
    sauf pour « Le médecin qui te sort ‘le stérilet hormonal c’est génial, vous n’avez plus de règles’, je trouve ça incroyablement con. »
    parce que moi, j’ai tellement horriblement mal pendant 48h avec mes règles que si je pouvais, je les ferais bien sauter. Et tu sais quoi, cette douleur semble tellement normale pour tout le monde que j’ai appris il y a peu de temps que mon « niveau de douleur » n’était pas normal : ma gynéco m’a demandé « ça vous réveille la nuit ? » et j’ai cru qu’elle plaisantais parce que je ne dors pas tellement j’ai mal pendant les 2 premières nuits … et donc c’est a priori pas normal …

  10. je suis tellement d’accord que je laisse un commentaire…. lorsque mon fils était en Cm1, une institutrice remplaçante lors d’un cours de sciences sur la reproduction a osé parler des règles et de la durée du temps de gestation de la femme et tout cela « écrit dans le cahier », bien sûr j’ai trouvé ça super et ,mea culpa, je n’avais tout simplement pas pensé à en parler à mes garçons donc je l’ai remerciée. Oui mais…. pour beaucoup de parents ( qui se sont exprimée sur radio portail, bien sûr…) cette leçon était choquante, honteuse, scandaleuse…. Et là, moi l’étrangère, qui ne dit jamais rien (enfin si bonjour même si on ne lui répond jamais), j’ai réagi en leur disant que j’avais trouvé cette leçon très bien, et ces dames m’ont répondu que je ne pouvais pas comprendre, je n’ai que des garçons, bref le linchage pour moi…. Voilà, je remercie encore cette prof pour les filles de ces dames, qui sauront que ce qui leur arrive n’a rien de honteux et que « c’était écrit » dans la leçon de sciences. Et depuis ce jour, ma réputation est faite…. Les braves gens n’aime pas que l’on suive une autre route qu’eux… Je continue à les saluer et avec le sourire en plus désormais…. Un grand merci pour votre article !

  11. Je vais te rajouter un tabou à ta liste: l’allaitement.
    Je croyais que c’était simple, soit tu pouvais et c’était cool, soit tu pouvais pas et tant pis, bébé boirait du lait en poudre.
    Et bien non!!!
    On te fait croire que c’est merveilleux, du bonheur à l’état pur, du confort… et on te raconte pas tout le reste.
    Si un jour, tu veux publier un « Les tabous bis » je te l’écris si tu veux!!!

    Gros bisous

  12. ah voilà! Tu tombes à pique! J’ai trois enfants, et décidé d’envoyer balader toutes les hormones.. Il y a deux mois, je suis donc passée par la case « ligatures des trompes » après avoir testé le cuivre (mais qui ne me convenait pas du tout)….
    Je trouve ici un diagnostic à mes pleurs et colères inexpliquées…le syndrome pré-menstruel! Vais me renseigner et essayer de trouver un truc pour que ça passe mieux… ça nous évitera les prises de tête et les portes claqueront moins!
    Mais ce qui me fait le plus flipper…c’est que j’ai trois filles (dont une Nina)…et que je redoute le jour où il faudra penser à leur contraception (froid dans le dos).
    Merci pour ton article

    1. Pour Nina je pense que je l’habituerai très tôt à connaître ses cycles et son corps, les signes etc … Ma tante m’a appris dès le début à noter mes règles du coup je les ai tjs noté, maintenant avec les portables c’est encore mieux. Je pense que je vais la guider vers le préservatif quand l’heure arrivera …

  13. Tout pareil ma biche !
    Sauf que c’est très compliqué pour moi, pas d’hormones à cause de mes problèmes de tension et pas de stérilet à cause d’une césarienne faite trop bas dans l’utérus du coup ça ne rentre pas. …. (appelez moi le boulet lol)
    Alors après un peu plus de 5 ans de préservatifs mon AMOUR de mari va se faire vasectomier en mai !
    Parce que finalement c’est aussi un peu son problème !
    Des bisous

  14. Bravo et Merci, tout simplement!
    Ce sentiment de devoir se cacher: ne pas montrer qu’on a besoin de protection, ne pas changer d’humeur… pfff Si on était plus sensibilisé.e.s à ces sujets, s’ils pouvaient devenir un sujet de discussion où l’on accepte finalement les femmes dans leur globalité, beaucoup de choses pourraient être différentes. Une femme qui a ses règles peut saigner sans mourrir et ça c’est quand même unique, mais ça effraie l’inconscient collectif.

  15. Bonjour, on dirait que tu lis dans mes pensées… J’ai un stérilet hormonal depuis 2 ans et je suis en train de me poser plein de questions. Mes changements d’humeur, mon moral en baisse, la libido à 0, est-ce que tout ça ne serait pas lié aux hormones ? Est-ce que je suis en train de devenir maboule ? D’un autre côté, je n’ai plus de règles du tout et quel confort ! J’ai un peu peur d’aller traîner sur le web pour trouver des réponses à mes questions car je pense que je vais trouver un peu tout et n’importe quoi. Comment t’es-tu renseignée sur le sujet ? En tout cas, merci pour ton article qui me conforte dans l’idée de bien réfléchir à tout ça…

    1. Je me renseigne pas vraiment mais par contre j’écoute TOUT ce qu’on me dit (ou à d’autres personnes), j’enregistre je digère je recoupe et je constate. Souvent ça part de la conversation sur la vie sexuelle un peu merdique voire inexistante … Je creuse et j’atterris le plus souvent sur cette connasse de pilule à laquelle personne ne pense … pour ce qui est du spm j’ai cherché sur des sites américains parce qu’eux en parlent ouvertement donc les femmes assument carrément d’être hormonalement cinglées

  16. Coucou Yeah,

    Je dirais quand même qu’il y a une amélioration depuis notre génération à nous les trente-quarantenaires!
    Ma mère (née dans les années soixante) m’a toujours raconté que le jour où elle a eu ses règles (vers 14 ou 15 ans), elle a flippé complètement : elle croyait qu’elle faisait une hémorragie et qu’elle allait mourir! Ni sa mère ni aucune de ses 4 (!) sœurs déjà réglées ne lui en avaient JAMAIS parlé!!! Hallucinant non?
    Du coup je peux te dire qu’elle n’a pas voulu me faire revivre ça! Et même si pour elle, à cause de son (manque d’)éducation, c’est parfois difficile de parler de ça, comme de tout ce qui a trait à la sexualité, elle a toujours fait l’effort pour nous ses enfants. De génération en génération, on progresse, et à mon avis, nos filles à nous seront vraiment au top!! 🙂

    Il y a un autre gros tabou de femmes (en plus de l’allaitement vu dans un com plus haut) dont tu n’as pas parlé et que je trouve HYPER important : la rééducation périnéale! Ma (génialissime) sage-femme m’a sauvé de l’incontinence (et de l’humiliation) et je te répète son conseil : PARLEZ à votre maman, vos taties, vos grand-mères, vos amies, vos collègues : il n’est JAMAIS trop tard pour rééduquer son périnée et ne pas avoir à acheter des TENA (ou pire faire une descente d’organes). C’est remboursé À VIE par la sécu à partir du moment où tu as eu un enfant et pour autant de séances que nécessaires. En plus un périnée musclé = moins de mycose et plus de plaisir sexuel!
    À savoir et à partager les meufs! J’ai écouté ma sage-femme et j’ai réussi à convaincre ma maman de prendre rdv avec une sage-femme à 50 ans. Je peux te dire que ça lui a changé la vie! (elle a quand même eu 4 enfants et n’avait jamais eu aucun conseil à ce sujet… ça CRAINT!)

    Bises et merci pour tes articles qui font réfléchir aux vraies choses de la vie!

    1. Mais merci. Ce n’est pas tabou pour moi mais c’est vrai qu’on m’a fait une rééducation toute perrave et là récemment j’ai eu la bronchite … Je te laisse deviner. Je vais me chercher une sage femme dès aujourd’hui. Merci pour ce rappel.

    2. Coucou ! Tu sais je tiens à te remercier du fond du cœur pour ce commentaire, j’ai refait ma rééducation depuis et ça change la vie. Merci vraiment ♥️

  17. PS. ça commence à dater un peu mais j’avais adoré les vidéos « le meufisme » : il y a une chaîne youtube! Si tu ne connais pas déjà, ça devrait te plaire je pense…

  18. Merci ! Je suis pas concernée (j’ai plus mes règles chimiquement mais bon my choice) mais mes deux grandes en bavent. Deja je vais me telecharger cette petite appli parce que peut etre que ca pourrait eviter des drames qd elles sont en SPM. Deux fois par mois je fais des pre inscriptions en internat tellement elles sont ignobles, si ça se trouve c est ce putain de SPM. Par ailleurs ma grande est clouee au pieu 48h elle vomit elle pleure elle a tellement mal que j’en suis malade. Mais je me resous pas à lui faire prendre la pilule. J’ai decide de l’emmener chez une osteo qui l’a manipulee pendant une heure en m’expliquant que oui, on peut reduire les douleurs menstruelles avec de l’osteo interne. On a attendu ses regles suivantes avec FÉBRILITÉ je peux te dire. Et ben j’attends un second cycle pour crier victoire mais putain le jour et la nuit ! Elle a eu mal mais hyper gerable, rien à voir avec d’habitude. Donc peut etre une piste à creuser pour toi aussi ?
    Merci à je sais plus qui pr le lien sur le bouquin aussi !

  19. AH OUi sinon, pour la reeducation perineale, le top ce sont les boules de geishas. Et ouais. Tu fais ca tranquillou chez toi en passant l’aspi 😀 et tu fais controler ca par une SF ou ta/ton gyneco au bout d’un mois ou deux. Je savais pas moi je me suis tapee la sonde qui t envoie des decharges… mais une copine m’en a parlé et Verdict de sa SF : medaille d’argent. Medaille d’or c etait quoi elle a demandé ? « Quand je peux pas retirer mes doigts » #winner

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