How about a wole bunch ?

Vous le savez, je suis loin de rouler sur l’or mais je n’ai jamais été aussi heureuse que depuis que je suis une sale pauv’ (même si parfois c’est très embêtant, par exemple nous n’avons plus de bagnole depuis mars, ahem, si j’étais riche, ce serait résolu, BREF).

Mais j’ai plusieurs luxes que je savoure au quotidien : travailler près de la maison et n’avoir qu’un seul enfant.

Il y a quelques temps, j’ai vu une vidéo assez touchante sur un pseudo entretien d’embauche proposant de travailler 24h/24 sans être payé (pour résumer).

Pour celles qui ne l’ont pas vue, elle est visible ici.

ÉVIDEMMENT j’ai versé ma larmiche (pour rappel, je pleure tout le temps, pour tout et rien, je suis aussi sensible qu’une fleur) mais après, au fond de mon cerveau en constante activité je me suis dit : c’est beau mais ça ne me correspond pas du tout.

Pour moi, ce n’est pas un défi quotidien d’être Mamon. Enfin si, mon défi à moi c’est d’empêcher ma fille de s’angoisser pour tout et rien comme je l’ai fait pendant des années. Mon défi est de l’aider à être bien dans ses chaussures pour avoir confiance en elle et aussi en ceux qui l’entourent. Mais au quotidien, ça va quoi.

Je veux dire, je ne cours quasiment JAMAIS pour aller la chercher à la crèche (sauf si le bus me fait des blagues, idem avec le RER) et encore, j’arrive j’ai un peu chaud mais je suis pas échevelée comme les mamans dans les films quoi !

Je ne jongle pas avec un emploi du temps de ministre, j’ai le temps de prévoir, j’ai le temps de dire au dernier moment ‘tiens ce soir on va traîner au parc / zapper le bain / faire juste des pâtes / regarder Peppa au lieu de cuisiner un pot-au-feu ….’

Je ne cours pas car j’ai le gêne de la ponctualité et de la gestion du temps et de l’énergie.

Je ne fais pas mille choses à la minute parce que je n’en ai pas l’énergie, je fais ce que je peux sans me mettre la pression.

Je mange aux repas et je dors la nuit (merci à Ninette d’avoir stoppé les réveils nocturnes) et encore, quand on avait des nuits difficiles,  je dormais pas la journée sur mon bureau, je prenais un Coca et hop la !

Oui j’ai du linge à laver / plier / ranger mais j’aime bien, je le fais en discutant avec mon mari ou devant la télé, pas une corvée quoi.

Oui j’ai du ménage à faire, un petit peu à la fois et comme je n’ai pas l’ambition de voir ma maison briller, je suis satisfaite. J’aime ranger donc pas de souci non plus. Ce qui, à vrai dire me fait le plus péter un câble, c’est les miettes dans le canapé.

J’ai de la chance car j’ai mes parents et ma belle-mère à proximité, qui gardent parfois Nina.

Je ne rentre pas tard du travail, je n’assiste à aucune mondanité donc on s’en fout que je sois pas maquillée /coiffée au carré tous les jours.

Les activités que je fais faire à Nina sont modestes : gommettes, coloriages, jeux, arroser les fleurs du jardin, ranger les boutons, faire une quiche. Je vois que ce qui lui fait le plus plaisir c’est qu’on soit ensemble donc peu importe le ‘support’. Si elle rigole et me glisse entre deux ingrédients ‘Mamon je t’aime pour toute la vie’ c’est que j’ai réussi !

Je n’ai pas d’ambitions à part profiter de ma vie, même si elle est tout à fait modeste.

Rigoler avec ma fille et mon mari, pouvoir coudre quand j’ai un peu de temps, partager des moments très simples, un gros câlin, un jeu idiot à base de ballons crevés, manger des curly dans le jardin, danser sur le générique de fin de Raiponce.

Tout ça pour dire que les expressions comme ‘les mères sont des héroïnes’ ne me concernent absolument pas. Parfois oui, je pète un plomb quand elle a passé la journée à gueuler, à se rouler par terre ou toute autre forme d’expression de ses angoisses. C’est sur que certains jours, j’irais bien la vendre au marché du bout de la rue, mais la plupart du temps, je n’en reviens pas de l’aimer autant.

Mon mari m’aide, il se lève le matin plus souvent que moi, il joue et l’aide à se brosser les dents. Je ne suis pas seule, je n’ai pas l’impression de porter un fardeau.

Cette vidéo m’a fait ressentir le syndrome de l’imposteur, vous connaissez ?

J’aime ma vie, j’aime mon luxe. Le bonheur en fait.

Et pour rien au monde j’irais m’handicaper avec un deuxième enfant.

Parlez moi de logistique, je blêmis.

Je vous en reparle bientôt, si vous êtes prêtes à lire mon avis très tranché sur la question.

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22 commentaires sur “How about a wole bunch ?

  1. Ahhh comme j’aime lire tes articles pleins de simplicité, de bonheur, d’un peu de tristesse….bref la vraie vie quoi !!! J’ai un tout autre avis concernant le fait de n’avoir qu’un enfant, mais cela est lié au parcours de toute une vie alors je comprends tout à fait ce choix 😉 Merci Yeah Yeah Girl, c’est toujours un vrai plaisir de te lire !!!

  2. J’aime beaucoup ce que tu dis du non héroïsme de la fille que tu es, tu sembles faire les choses par amour et ne pas te rendre malade de ce qu’on nous fait parfois miroiter! Merci pour ce super article!

    1. ben en fait j’ai passé plusieurs années à me rendre malade justement en me comparant à toutes les mères qui m’entouraient. Un jour j’ai dit STOP : je suis comme je suis, ma fille est heureuse et depuis ça on la sent tellement plus épanouie. Alors c’est aussi simple que ça, je regarde beaucoup moins les autres, surtout que je connais beaucoup de facettes qu’elles ne montrent pas !

  3. Ça me plait ce que tu racontes ! Bien que chez nous le deuxième soit en route ! Et là, ce n’est pas pour moi mais parce qu’il m’était inconcevable au ma fille grandisse en enfant unique (la fratrie est très importante pour moi).
    Comme toi je n’ai pas l’impression d’être une superwoman du quotidien, mes journées sont certe différentes de celles de mes années étudiantes mais elles restent bien chouettes !
    Après, contrairement à d’autres, on a la chance de ne pas être seules à tout gérer ^^
    En tout cas continue à avoir des avis tranchés et à nous en faire part !

  4. absolument d’accord avec toi. sinon tu pourrais penser aux yeux des quarantenaires steuplait ? le texte est très pale et difficile a lire, merci merci

  5. De toute façon toutes les Môman sont des Wonder Môman, peu importe comment tu organises ta vie, du moment que vous êtes heureux !!
    ps: y’a encore des bugs pour laisser un com’, mais comme tu es une Wonder Môman, tu vas nous débugger ça haha biz

  6. Ouf me voilà soulagée moi qui courait tout le temps qui pensais être une mauvaise maman. Ton article très franc et simple permet de rassurer bon nombres de mamans. Je me suis mis une telle pression avec mon premier que j’ en ai pleuré j’ai écouté des personnes malveillantes et depuis que j’ai largué les amares loin d’ eux moi et mon fils sommes mieux,

    j’ai un p’tit deuxième mais on a longtemps hésité c’est fatiguant speed etc mais on gère à deux.

    les familles nombreuses j’ en viens je connais que trop bien et non ce n’ est pas pour moi.

    Ta fille est heureuse et cela te préoccupe c’est tout ce qui compte.

    cool cet article plein de vérités

  7. Moi j’adore que tu revendiques haut et fort ta différence. Je suis bien souvent atterrée de voir la pression qu’on nous met sur les épaules au boulot + celle d’être la maman parfaite. Aujourd’hui j’essaie de concilier mon nouveau boulot avec ma vie de famille, mais je suis super zen, je ne me prends pas la tête si je rentre trop tard pour le bain ou si ma fille mange une quiche Marie le soir quand je rentre parce que j’ai pas le temps de mijoter un plat-diy-ta-mère-trop-beau-trop-bon.
    Je ne me juge pas, alors le jugement des autres je m’en tape le coquillart.

    Et j’aime beaucoup ton nouveau chez toi virtuel 🙂

  8. Alors, moi j’étais dans le même cas que toi jusqu’à ce que mon fils ai 4 ans. Là il est devenu plus autonome et j’ai eu envie d’avoir un autre enfant, qu’il ai un frère ou une sœur. Quand ma fille est née, il avait 5 ans. Aucun regret. Tout se passe bien…Mais on s’arrêtera là, c’est certain.

    Bises

  9. Aaaaah, mais que j’aime lorsque tu parles du fait d’être maman, de ce que tu ressens, ce que tu vis… Qu’est-ce que tes mots ont pu m’aider à déculpabiliser! Ici, on en a 2, rapprochés, et on a eu beaucoup de mal au début, surtout parce que je me mettais une pression de dingue… Et je culpabilise encore parfois de ne pas être assez bien… Mais j’y travaille! Et te lire me permet de me souvenir qu’il faut que je profite plus de tous les bons petits moments, et que je souffle! Merci à toi, et fais pleins de bisous à ta Ninette, elle est tellement belle (mais ça, tu le sais!)!

  10. ah ! je n’avais pas mis à jour mon netvibes…
    du coup je rattrape mon retard et encore une fois je te dis MERCI d’écrire si bien les choses si dures à exprimer…
    moi non plus la vidéo ne me correspond pas. Même si ma vie est un peu plus prenante avec mon kiki, comme je suis organisée j’ai du temps pour moi et c’est précieux.
    bises

  11. J’ai longtemps pensé comme toi qu’un 2eme enfant serait pure folie à ce niveau et puis finalement je n’ai pas voulu que ma fille soit (seule) et aussi évidemment une envie bien enfouie d’un autre bébé,donc on s’est lancé et bien au final je trouve ça bien plus simple 2 enfants qu’un tout seul,comme quoi 😉

  12. Quelle honnêteté ça fait du bien, merci ! J’aime toujours autant te lire bien que je ne fasse pas systématiquement des commentaires. Je me pose mille questions sur le fait d’avoir un deuxième enfant ou non, et te lire me fait déculpabiliser. Merci merci merci

  13. joli message pour ta ninette qui le lira peut être dans quelques années?
    j’ai hâte de lire ton article sur le choix de l’enfant unique. Mon entourage (proche et moins proche) à parfois du mal à comprendre une telle décision, qui nous reviens. C’est fou!

  14. Ce que je kiffe ton blog !!!!
    Entre les bons plans de sal’ pauv’ et ces déclarations j’adore !
    Moi aussi j’ai un seul gosse et NON je ne veux pas de 2ème (ni mon mec d’ailleurs), mon ptit gars va avoir 6 ans et je pense qu’il sera fils unique, et oui, et merde à ceux qui ne comprennent pas.
    Oui nous passons pour des égoïstes qui ne pensent qu’à partir en vacances (avec le nain cela dit en passant). Oui nous laissons notre loulou 3 semaines chz sa mamie parce que nous bossons et que c’est difficile de faire autrement et que un peu de temps à 2 ça fait du bien de temps en temps (oui oui je l’avoue).
    Tout ça pour dire que j’adore ton honnêteté et ta franchise et ton « non m’a tu vu ».
    Yeahhhh (parole de fille unique)

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