L’avantage quand tu es avec quelqu’un depuis longtemps, contrairement à ce que te disent les gens qui comprennent pas comment c’est possible, c’est que tu vis mille vies différentes. Et même je vais aller au-delà, nous aussi nous sommes différents. Les mêmes, mais en mieux.
On s’est mis ensemble en 1999, donc on a vécu la fin de l’adolescence, les études, le début de l’âge adulte, le plomb dans la tête, habiter ensemble et avoir un enfant. Acheter une maison, les soucis de boulot parfois, les soucis de famille.
Mais la constante c’est nous, ensemble.
On change, on évolue, ensemble.
Je sais qu’il est le couvercle de mon pot, c’est ma certitude, même si il a râlé un peu quand il a pas eu de cœur pour lui sur mes bras. Il sait comme je l’aime même si je le dis pas assez souvent.
Je suis pas une personne nostalgique, je vis et je profite maintenant. Et je trouve que, comme dit ma tante Edwige, la trentaine c’est la meilleure dizaine.
Tant de sagesse qui te submerge. Un peu de responsabilités aussi. Mais nous on a choisi de faire light de ce côté là.
Quand on avait 15 ans, c’est avec moi qu’il faisait la bagarre. Première semaine, il m’a collé un chewing gum dans les cheveux. Et je rigolais quand il me bloquait au sol, j’en avais mal au ventre. Aujourd’hui il fait ça avec Nina. Et moi j’ai clairement passé l’âge qu’on me bloque au sol. Quoique (ahah).
Quand on avait 20 ans, on partait souvent en weekend tous les deux. On allait jouer au casino ou en ligne sur www.casino777.be, on jouait à la boule et on gagnait souvent. Combien de fois on a fait la route vers le Nord, la Belgique ou la Hollande pour aller voir Anouk. Je ne sais même plus. Pas tant que ça si ça se trouve, mais je me souviens bien de ma petite Clio bravant la neige. On allait dans des beaux hôtels et on rentrait en douce des Big Mac.
Quand on avait 25 ans, on allait souvent voir des concerts. On habitait ensemble à temps partiel et on s’endormait devant la télé dans le studio. Je cuisinais mal mais il râlait pas. Il me disait même que je cuisinais bien. On s’engueulait presque jamais, on était bien.
Quand on a eu 27 ans, on a eu Nina. On est devenus des parents à partir d’une page blanche. Et je suis persuadée que sans nos vies précédentes, on aurait pas tenu le choc. On savait qu’il y avait une lumière au bout de ce tunnel d’incompréhension, de larmes et de cris.
Quand on a eu 30 ans, on a acheté notre maison, celle qu’on pensait trop grande pour juste nous trois. On y a apporté notre vie un peu bancale, on a crié un bon coup et on en a plus parlé. Ces mauvais souvenirs s’estompent et les bons sont au grenier, comme des trésors.
Et à 33 ans, on est bien. Notre maison est remplie d’amour, de joie, de rires et un peu d’engueulades mais presque plus.
Je suis tellement heureuse d’avoir accompli ce dont je rêvais secrètement. Je le disais pas trop parce que je suis officiellement pas romantique. Il faut savoir garder le cap.
Dans quelques semaines, ça fera 18 ans. 18 ans de mille vies tous les deux. Un peu différents mais toujours les mêmes.
Bon OK. On est carrément beaucoup plus beaux qu’en 1999.
PS : oui j’ai été payée pour insérer un lien dans cet article. Les temps sont durs.
C’est génial d’avoir su tenir le cap ! C’est très beau comme tu le dis, cette histoire des mille vies et je suis tellement d’accord avec toi ! Bravo à tous les deux ! Et du love pour toujours !