Honey I’m old !

Ou pourquoi j’ai arrêté de me teindre les cheveux.

Des cheveux, j’en ai beaucoup. Pas trop, beaucoup.

Quand j’ai accouché de Nina, j’ai fait la fantastique expérience de la calvitie post partum, j’avais clairement deux trous de chaque côté du visage, c’était laid.

N’aies crainte toi la jeune mère, ça repousse.

Mais dans mon cas, ça a repoussé en partie blanc. J’ai eu donc pendant quelques temps deux fines mèches blanches qui m’encadraient le visage. On m’a dit beaucoup de choses à leur sujet, notamment que ça me faisait un visage triste ou de sorcière. La subtilité des gens, tout ça.

Comme je suis assez sensible aux remarques se référent à mon apparence physique (enfin, beaucoup moins maintenant), j’ai commencé à teindre mes cheveux pour masquer mes mèches blanches.

Ainsi, plus de remarques.

J’ai flingué mes cheveux et probablement un peu de mes voix respiratoires, j’ai dépensé des centaines d’euros en teintures plus ou moins réussies (je le faisais moi-même) pour me conformer au modèle social qui dit qu’on doit cacher ses cheveux blancs (quand les arracher n’est plus suffisant).

Récemment, j’allais commander une couleur et je me suis posé la question : pour qui je le fais ? Est-ce que je me trouve plus belle quand je couvre mes mèches blanches ?

Les réponses ont été dans l’ordre : pas moi et non.

J’ai du mal à me trouver jolie, certes, mais ces mèches ne me rendent pas la tâche plus difficile. J’ai donc arrêté.

Et là, pluie de compliments, apparemment c’est super cool d’avoir des mèches blanches (je ne dirais pas qui mais une personne qui m’avait dit que j’avais l’air fatigué m’a dit que c’était très beau, cette fois, chelou).

Ces compliments m’ont confortée dans mon choix. Je le reconnais, je suis toujours un peu sensible à l’avis extérieur quand il s’agit d’apparence physique.

Me voici donc dans une phase entre deux, mes racines blanches et mes pointes multicolores qui attendent leur fin bien sagement.

Il n’y a que ma fille que ça angoisse, qui ne veut pas que je sois vieille et qui me demande de les peindre. Mais je tiens bon.

Sachant que je suis dans une phase de ma vie où je dois choisir entre prendre soin de moi et prendre soin de ma maison, si je peux m’épargner ce point, je prends. J’ai tenté de ne plus m’épiler mais j’ai pas réussi, clairement, les poils, c’est pas possible. On pourra en reparler d’ailleurs, après mon expérience. Mais c’est un autre sujet.

Ce n’est pas la peine de se voiler la face, je vais avoir 35 ans, j’ai des nouvelles rides et le corps qui ramollit. Ces mèches blanches font partie du pack, d’autant qu’il paraît que je ne fais pas du tout mon âge. Malgré elles.

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