Le samedi matin, Nina est chez sa Mamie. J’aime bien marcher dans ses traces si je peux dire ça comme ça. Je vais dans sa chambre, je regarde comment elle a disposé ses affaires, ce qu’elle a laissé en plant pour partir à l’école ou pour venir à table.
Ce matin, son sac d’école était posé sur la table. Je l’ai ouvert cette fois, au lieu de simplement le mettre dans le panier du vélo comme je fais d’habitude.
Et ça m’a émue de découvrir ce qu’il y avait dedans.
Une nouvelle image, elle a dû l’avoir hier car elle ne me l’a pas montrée celle-ci. D’habitude elle me montre ses trésors à la grille de l’école, fière comme tout (et moi donc !).
Deux dessins, pliés en 35 ‘parce que les autres enfants, comment ils plient, ça rentre pas dans mon sac. Il est petit mon sac Maman’. Je ne les ai pas déplié, j’attendrais qu’elle me les montre. Ces temps-ci, elle échange des dessins avec ses copines. Mardi, sa copine Inaya nous a dessiné nous 3. ‘Inaya elle dessine mieux que moi Maman, mais c’est quand même ma copine tu sais.’ Inaya est surtout douée de nous avoir si bien dessinés sans nous connaître.
Son change, son ‘au cas où’. Qui est là juste pour la forme à mon avis. Mais peu importe.
Son bonnet un peu trop grand qui a perdu son pompon. Il ne fait plus très froid de toute manière.
Sa petite boîte de Smarties, que je lui ai mis à la rentrée en cas de chagrin. Elle est bien trop raisonnable pour y toucher. C’est comme ce paquet de petites fraises que la maîtresse lui a donné pour l’anniversaire de Smaïl (son amoureux hihi), trop précieux. Je pense qu’en juin ils seront toujours intacts.
Son doudou-coussin de l’école avec l’étiquette toute mangée. Trop stressée ma Nina, ce doudou est propre malgré les apparences. Et si on l’oublie, malheur, drame et culpabilité. Ce n’est arrivé qu’une fois, ça n’arrivera plus.
Un petit chouchou. Elle n’aime pas avoir les cheveux attachés, imaginez ma tristesse … Maman est partie, je vire le chouchou.
Un noyau d’abricot, certainement fascinant pour une enfant qui ne mange pas de fruit. Du domaine du trésor même.
Un truc que je n’ai pas identifié, en bonne botaniste que je suis …
Des mouchoirs, classique.
Et le clou, du petit bois ! Je ne sais pas si elle craint qu’on ne puisse plus se chauffer, mais ce tas de petits brindilles m’a tiré la larme.
Ma Nina c’est ça, ce sac. De la rigueur, du stress, de la curiosité et un brin de folie.
Ah que je l’aime cette Nina-Anouk.
J’ai trouvé ce petit sac il y a trèèèès longtemps, chez Pop Market (si jamais tu te demandes).