Je sais pas si vous savez, j’ai toujours eu une peur panique de l’engagement.
Pour quelle raison ? Je n’en ai aucune idée. Mais le côté définitif me fout l’angoisse 3000. Genre les mois avant de me marier j’ai pété un câble. Ouais. C’était pas beau à voir.
Pourtant j’ai jamais douté de mon amour, je savais qu’il n’y avait qu’un seul couvercle pour mon pot (la vieillesse ça te fait faire des métaphores de maboule). Mais je sais pas. Panique à bord. La chose qui m’a rassurée c’est quand on m’a dit ‘mais si un jour ça ne va plus, vous pouvez divorcer’. Je dois dire que ça m’a apaisée. Alors là je sens mon chéri se décomposer en lisant ça, alors que y a pas de quoi.
J’ai pris un abonnement téléphonique à seulement 28 ou 29 ans tu vois. Parce que je tenais à ma liberté, à ma ‘SFR La Carte’.
– je n’ai jamais dit que j’étais saine d’esprit, note-le –
BREF
Tout ça pour te dire que l’engagement, les trucs définitifs et irréversibles ça me fait flipper mais G R A V E.
Il doit y avoir de ça dans les explications de ma dépression post-partum. J’ai fait un enfant. Je suis SA maman, la seule, pour toujours, FOREVER t’as vu. J’ai eu peur, j’ai transpiré, mais ça a fini par passer. Maintenant je ne m’imagine pas autrement qu’en maman de ce génie à cheveux raides. Nina, ça a été mon premier engagement définitif. Le meilleur à vrai dire.
Je vais te parler maintenant de mon second engagement définitif.
Depuis des années je voulais un tatouage qui rendrait hommage à ma Mémé adorée et aussi à ma Nina qui se sont passé le relais de la vie dans un délai beaucoup trop court pour que j’aie le temps de m’y faire.
Je les voulais toutes les deux, sur ma peau, parce qu’il est sûr et certain que sans leur amour je ne serais pas celle que je suis aujourd’hui.
Ma Mémé et son soutien sans faille, son amour infini, son rire, et ses lunettes au bout du nez quand elle était un peu fatiguée. Ses 35 tasses de café par jour et ses ‘poupette brune’ à l’infini. Elle est partie alors que je n’avais même pas fini ma phrase. Mémé je suis enceinte, c’est …
… une petite fille.
Je m’en remettrais jamais de ne pas avoir fini cette putain de phrase.
Et ma Nina, mon amour, mon soleil, mon cœur plus gros et ma fierté. Ses blagues et ses grimaces, ses jolis dessins et ses mots doux ‘Maman t’es plus belle que toutes les autres mamans, je t’aime tellement que je dépasserais le ciel’.
Finalement, je n’ai manqué de leur amour que deux mois dans ma vie, le temps qu’elles se passent le relais.
Et maintenant, elles sont là, avec moi, sur ma peau. La force qui me pousse quand le vent est un peu trop fort.
L’inconditionnel amour.
A l’encre noire. Engagé.
Merci Eddie.
Le body (le noir, pas mon corps de rêve) vient de chez Babou.