J’adore être invitée à des avant-premières parce que souvent j’y vois des films que je n’aurais sûrement pas vu autrement. Parce qu’on va pas si souvent que ça au cinéma et qu’on aime bien les films faciles, que tout le monde va voir et qui se jouent partout. Genre Hunger Games.
Hier soir j’ai eu la chance d’être invitée à l’avant-première de La saison des femmes, qui sort aujourd’hui.
Quelle merveille ce film.
L’histoire est assez dure, elle reflète la vie des femmes en Inde, dirigée par les hommes et par les convenances. Le viol est presque banal et frapper sa femme ne choque pas le voisin. Elle est stérile tu comprends.
L’image des hommes dans ce film est vraiment peu reluisante mais j’imagine que ce n’est que le reflet d’une dure réalité.
On suit l’histoire de 4 femmes qui subissent les décisions des hommes et des traditions. La prostituée que les hommes vont voir à la chaîne et qui n’a aucune estime d’elle, la jeune fille mariée par ses parents à un jeune homme qui n’est ni plus ni moins qu’un imbécile qui suit ses amis et se prend pour un Dieu, la veuve qui doit s’occuper de son fils qui lui échappe totalement et la femme stérile qui se fait battre pour un oui ou pour un non.
Ce qui m’a d’abord frappé c’est le contraste entre la beauté des images, des costumes, des bijoux et la laideur de leur quotidien. J’ai été éblouie par toutes ces couleurs, ces musiques si entraînantes en fond, pour illustrer leur liberté dont elles grappillent peu à peu quelques morceaux.
J’ai été servie niveau clinquance, niveau beauté. Ces femmes, même tristes et blessées irradient de beauté. Elles nous font rire et on a envie de se battre avec elles contre ces traditions de l’âge de pierre.
Ce film est une merveille, je vous le conseille vivement, et en VO s’il vous plaît.
Clinquance suprême. Mention spéciale à la moto de Bijli, je veux la même.