Aurélie m’a donné un devoir de vacances, je m’en réjouis, j’ai toujours adoré ça ! C’est vrai qu’on se dit que quand on a un blog tout le monde est au courant de notre vie. Mais en fait non, les lecteurs sont au courant de ce qu’on veut bien leur dire. Il y a pleins de choses que je ne dis pas, je me limite aux futilités qui n’engagent pas à grand chose et qui divertissent. Je n’ai jamais été du genre à raconter ma vie à tout bout de champ, et même ça fait enrager mes proches parce que j’ai un blocage, je suis incapable de raconter les choses qui m’arrivent (mes vacances, comment mon chéri m’a demandée en mariage, ils l’ont découvert à la télé !!!). Je crois que j’ai une certaine pudeur quand il s’agit de partager ce qui me touche. Mais je vais vous faire part de 7 choses qui font que je suis comme ça, je joue le jeu.
1. La première des fiertés de ma vie c’est mon couple. Nous nous sommes rencontrés à 15 ans, au lycée et je savais que ce serait différent avec Eric. Je savais que ça durerait. Je suis fière de nous, de notre façon de faire ce qu’on a envie sans être atteints par les remarques des gens qui s’étonnent de nous voir attendre pour tout, prendre notre temps, ne pas suivre de chemin tout tracé parce que ‘c’est comme ça qu’il faut faire’. Eh ben non, nous on fait comme ça nous chante. On s’est installé ensemble au bout de plus de 8 ans et encore pas tous les soirs, on s’est marié au bout de 11 ans, on a quitté un logement grand pour avoir notre nid à nous, plus petit mais plus ‘chez nous’, on ne part pas en vacances là où tout le monde va, et des fois même on va au ciné juste parce qu’on a envie de manger du popcorn. Et tout ça, tout ce qui fait notre mariage est ma plus grande fierté. Moi qui aime les choses vite faites, c’est assez paradoxal n’est-ce pas ?
2. Il y a presque 2 mois, ma Mémé adorée est partie, comme ça, sans que j’aie eu le temps de m’y préparer. Et je n’arrive pas à y croire, je n’arrive pas à m’en remettre. Je ne peux pas me faire à l’idée que je n’aurais plus jamais de baisers par milliers, que je ne pourrais plus la serrer dans mes bras et sentir ses joues toutes douces, qu’on n’ira plus faire les magasins toutes les deux et que ce sera moi qui serai fatiguée la première. Elle me manque terriblement et je regrette qu’on ait voulu me préserver en ne m’avouant pas la gravité de sa maladie. Elle ne verra jamais ma fille, je ne la verrai plus jamais et j’ai beaucoup de mal à m’y résoudre.
3. J’adore travailler. J’adore mon travail et j’adore les défis que je me lance au quotidien pour bien le faire, et même le faire vite et bien. Cette année ça fera 5 ans que je suis dans la même boîte, au même poste (avec ses évolutions bien évidemment) et je ne m’en lasse pas. D’ailleurs, depuis que j’ai été arrêtée, ça me manque un peu ces petits défis quotidiens que je me lance. Avant de travailler j’avais de gros soucis de confiance en moi parce que je n’ai jamais été très à l’aise dans la vie sociale, je crois qu’en fait je n’assumais pas qui j’étais et la peur du rejet ou de la vexation me tétanisait quand il s’agissait d’aller vers les autres ou même de défendre mon travail (oraux, entretiens … une vraie catastrophe). A cause de ça j’ai mis pas mal de temps à trouver du boulot parce que même si j’étais sure de mes compétences, j’avais une estime de moi tellement pitoyable que ça ne donnait franchement pas envie de m’embaucher. C’est pour ça que je ne remercierais jamais assez mon chef de m’avoir fait confiance et d’avoir vu mes capacités (bon ce jour-là j’avais pas pleuré, ça a dû m’aider !!!). Et n’empêche que j’ai bien évolué depuis tout ce temps, je n’ai presque plus peur de m’adresser aux autres (j’ai encore un peu de mal à demander l’addition au resto mais j’y travaille) et surtout je sais que je fais du bon boulot et ça c’est une sorte de boule de confiance qui me suit et qui me permet de ne plus douter. Parallèlement, je suis assez intransigeante et ça m’exaspère les gens qui savent bien se vendre grâce à leur grande bouche mais qui ne valent pas un clou, tout dans le blabla quoi. Eux, vraiment, c’est ma bête noire.
4. Je ne réalise toujours pas entièrement que d’ici maximum deux semaines, la bosse que j’arbore depuis des mois sera une petite fille, ma petite fille, que je serai sa maman et qu’elle m’aimera moi plus que les autres dames, parce que ce sera moi sa maman. Je n’arrive pas à croire que j’ai réussi à faire un autre être humain, moi qui ne voyait que par le travail, perdant toute estime de moi dès qu’il s’agissait d’un autre domaine. Peut-être que je vais changer, peut-être que je vais finir par m’aimer pour autre chose que mon niveau d’anglais. Je ne peux pas le savoir à l’avance, alors je verrais bien.
5. Je suis très croyante et ça m’aide vraiment au quotidien. Pouvoir se tourner vers quelqu’un quand on est tout seul, la nuit, savoir que l’on peut s’adresser à quelqu’un m’est d’une grande aide. Peu importe en qui on croit, je trouve ça tellement apaisant de savoir qu’on n’est jamais seul et qu’on peut trouver du réconfort rien qu’en priant, je trouve ça magnifique. Et c’est pour ça que j’ai de la peine pour les gens qui ne croient en rien ni personne, je n’arrive même pas à envisager une telle solitude. Et c’est aussi pour ça que les gens qui se servent de leur ‘foi’ comme prétexte pour commettre des actes odieux me rendent malade. La religion est quelque chose de personnel et même intime, je ne vois pas l’intérêt de l’étaler, j’en suis même au point de penser que se rendre à l’Eglise, à la Synagogue ou à la Mosquée n’est pas forcément nécessaire dans la mesure où tout ça est très personnel. Enfin c’est mon avis, c’est ce qu’on me demande de faire dans ce devoir de vacances !!!
6. Avant d’avoir un blog je pensais être accro du shopping. Et puis j’ai découvert que des filles dépensaient sans cesse et jusqu’à être à découvert pour s’acheter un n-ième sac ou une 200ème paire de chaussures. J’ai découvert qu’on pouvait être payée juste pour se prendre en photo avec une fringue (gratuite) et qu’on pouvait la revendre ensuite à des lectrices crédules. J’ai découvert qu’on pouvait gagner sa vie en tenant un blog et gagner des fortunes. Et en fait ben je suis pas du tout accro du shopping, j’aime acheter des fringues mais je n’irais pas jusqu’à être à découvert pour ça, pour rien même. Parallèlement j’ai aussi découvert qu’on pouvait ‘calmer une chemise’ ou ‘low profiler un pantalon’. Je pense tout de même qu’il y a des limites à la futilité …
7. Je pleure tout le temps et pour tout. Je pleure devant les émissions de relooking, je pleure devant les séries TV, je pleure devant ‘Toute une histoire’ des fois (ouais, hé ho, ça fait 3 mois que je vais pas bosser !), je pleure devant le mariage des autres, je pleure quand je m’énerve, je pleure quand je suis stressée en gros, j’ai aucun souci au niveau hydratation des yeux !
Voilà j’espère que tout ça ne va pas vous ennuyer et/ou vous faire fuir. Ma face cachée est bien moins colorée que celle que je vous montre, et c’est bien pour ça que je vous la cache.
A mon tour je donne des devoirs à :
– Princesse Tapouillon parce qu’elle est vraiment trop chouette
– Céline parce qu’elle a surement des trucs sympas à nous dire
– Emilie pour ses devoirs de grossesse aussi !
et puis ça ira nan ?
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