Aujourd’hui c’est la Saint Valentin. Mais ça on s’en fout.

Aujourd’hui Nina a 9 mois, déjà.

Elle grandit bien et est pleine de vie et de joie, elle fait plaisir à voir.

Je vous avais laissé sur une note d’espoir mais finalement je n’ai jamais conclu ma série de vérité-paf-dans-tes-dents.

Les mois ont passé, j’ai repris la vraie vie au mois d’octobre. Je me suis sentie revivre quand je suis retournée bosser. Un poids en moins, parce que moi, femme au foyer, ça me va pas du tout comme casquette. Au moins quand je suis au boulot je ne passe pas la journée à me demander si je suis une bonne mère si un jour je vais aimer ma fille ‘normalement’, et toutes ces conneries qui prenaient les 3/4 de mon cerveau.

Avec le travail et le temps en moins j’ai découvert que parfois Nina me manque et que j’ai hâte de la retrouver le soir.

J’ai aussi découvert que des fois, j’appréhende de rentrer parce que je ne suis pas à 100% à l’aise avec mon nouveau rôle.

Et aussi, j’ai découvert que je ne suis pas une maman comme les autres et qu’il fallait que je me fasse à cette idée.

Je suis globalement contente même si certains jours je me demande VRAIMENT si je suis faite pour la maternité : quand elle chouine toute la journée et que je n’ai aucune patience (ça ne lui arrive quasiment jamais, ceci explique cela), quand elle est malade pour la deux millième fois depuis septembre et que je ne suis même pas inquiète, juste agacée (par la maladie pas par elle), quand j’en arrive à envier les gens qui n’ont pas d’enfants et qui sont liiiiibres 24h/24, 7j/7, quand je regrette l’époque où je n’avais pas mieux à faire que ne rien faire (même si c’est super difficile pour moi de ne rien faire).

Pourtant, je me souviens qu’à ces époques, je n’étais pas si bien que ça, que quelque chose me manquait. Que je me réjouissais des grossesses des autres en les enviant un peu.

Nina s’est invitée dans notre vie et je crois qu’elle a bien fait parce qu’elle est quand même plus que parfaite.

Elle m’aide à l’aimer.

Je sais que je suis une personne pleine de contradictions alors rien ne m’étonne.

Etre heureux c’est être léger, j’essaie de m’encombrer le moins possible pour atteindre mon petit nuage.

J’ai toujours 5kg de leste, ‘il faut 9 mois pour faire et défaire’ m’a-t-on dit. Moi j’ai pas tout défait. Si on pouvait perdre du poids en se posant des questions je serai aussi légère qu’une plume.

Voilà la conclusion de tout ça, je pense que je ne suis pas à l’aise avec les bébés et que j’ai hâte que Nina me parle pour qu’on échange vraiment.

J’espère que ces épisodes auront pu vous aider, même un tout petit peu.

N’hésitez pas à partager avec moi, ça réconforte.

Et enfin une pensée spéciale pour Bérengère et Nina, toutes les 4 dans le même bateau, et même qu’on n’a pas coulé …

Bonne Saint Valentin quand même.

nINA